Les projets financés en 2023

L’AFLD a reçu neuf candidatures dans le cadre de l’appel d’offres de recherche diffusé en mai 2023.

Les candidatures ont été examinées et évaluées par le Comité d’orientation scientifique (COS) qui a rendu un avis favorable au soutien de trois projets.

1. Évaluation de la détection du Voxelotor et de ses métabolites après administration chez l’homme (Laboratoire AntiDopage Français, Université Paris-Saclay).

Le Voxelotor est le premier médicament (sous le nom Oxbryta) développé pour être un modulateur d’affinité pour l’oxygène de l’hémoglobine (HGB). Son utilisation a été autorisée en France en 2022 dans le traitement de l’anémie hémolytique sévère causée par la drépanocytose. Il a aussi été introduit en 2023 dans la Liste des Substances et méthodes interdites par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) dans la catégorie M1.

À l’heure actuelle la détection de ce composé en vue de l’identifier dans des échantillons de contrôle antidopage a uniquement été étudiée in vitro… C’est la première étude suite à une administration chez des malades (collaboration avec le CHU Henri Mondor).

2. Détection directe et indirecte d’administration d’agents stimulants de l’érythropoïèse (ESAs) chez le cheval de sport à partir de DBS (Dried Blood Spots) (Laboratoire des Courses Hippiques – Laboratoire AntiDopage Français – Laboratoire Suisse d’analyse du dopage ).

Ce travail exploratoire, complémentaire des méthodes actuellement utilisées dans les laboratoires officiels, pourrait permettre d’améliorer les conditions de contrôle antidopage pour les sports équestres tels que les courses d’endurance pour lesquelles ces pratiques de dopage sont souvent suspectées.

3. Étude de l’hyperandrogénie féminine chez les sportives de niveau variable, par combinaison du stéroïdome circulant et de l’analyse machine learning
(Département de Métabolomique Clinique, APHP Sorbonne Université).

L’analyse du profil stéroïdien (ou stéroïdome) chez les femmes est plus complexe en raison des variations hormonales liées au cycle menstruel et d’autres facteurs tels que l’activité sportive intense ou la prise de contraceptifs. Une approche combinée de métabolomique et de machine learning pourrait aider à mieux comprendre l’impact de l’activité sportive sur le stéroïdome circulant. L’objectif principal est d’analyser ces effets en considérant des populations de sportives de haut niveau, des sportives de type STAPS et également des populations de femmes non sportives atteintes ou non d’hyperandrogénie d’origine ovarienne ou surrénalienne.

En plus des profilages sériques, il s’agira de développer des méthodes analytiques à partir de DBS.